LES CHAPELLES
Différence entre chapelle et oratoire :
Un oratoire est un endroit où l'on prie mais où le culte ne peut être célébré (pas d'autel, de tabernacle . . .)
Une chapelle est un endroit consacré au culte dans un ensemble plus vaste où la messe peut être célébrée.
La chapelle Notre Dame de Liesse dite chapelle de Parpe
Cet oratoire en pierre bleue est le plus ancien de La Capelle. Il est situé sur le coté gauche de la RD 1029 vers Buironfosse, en face du chemin du Domaine de Parpe dont il faisait partie.
L'inscription ancienne apparente en façade dans la partie inférieure fait remonter son origine à 1770. Il fut déplacé dans les années 1970 pour être éloigné de la chaussée dans le cadre des travaux de renforcement de la route. Deux grands tilleuls qui l'encadraient ont été abattus.
La chapelle Saint-Antoine (l'Africain ou l'Egyptien ou le Grand ou le Père des moines)
Cet oratoire est situé rue Alfred Bévierre, en haut des escaliers en pierre où débouche la ruelle du cimetière, à proximité du funérarium. Il est en pierre bleue, constitué d'un socle et d'une niche surmontée d'une croix en fer ajourée. La statue qui l'occupe rappelle les tentations de Saint-Antoine, initiateur des moines, mort en 356, en Thébaïde (Haute Egypte).
Les inscriptions figurant en façade de cette chapelle nous indiquent qu'elle devait être initialement dédiée à Notre Dame de Bon-Secours et à Saint-Antoine, et qu'elle fut édifiée avant 1776 par Antoine Héloin et Marie-Françoise Jumeaux. Elle fut restaurée en 2000 par des bénévoles capellois.
Cet oratoire a été édifié à Saint Antoine, patron des bouchers-charcutiers -
Saint Luc avec un boeuf, Saint Marc avec un lion; dans l'insolite bestiale qui escorte les saints, le cochon n'est pas oublié. Les églises nous le montrent en compagnie de Saint Antoine.
Qu'à donc fait ce jeune et pieux noble pour mériter la compagnie d'un goret ? Ayant fait voeu de devenir ermite, il s'éloigne du monde. Sa solitude fut, dit la légende, peuplée de tentations. L'esprit du mal prit toutes les formes, dont celle du cochon, animal démoniaque au Moyen Age, incarnation de la cupidité. Mais Saint Antoine résista et rendit à l'animal sa nature paisible. C'est ainsi que le cochon devint le fidèle compagnon. Et juste retour des choses, les bouchers et les charcutiers choisirent chaque 17 janvier, jour de Saint Antoine, le cochon est de la fête. La statue a été restaurée bénévolement par Monsieur Jean Lernould. (document que l'on peut trouver à l'intérieur de l'oratoire).
La chapelle Notre-Dame de la Salette
En bordure de la route de Fontenelle, à la sortie de La Capelle avant l'ancien passage à niveau SNCF, se trouve une chapelle en brique de belle taille, dédiée à Notre-Dame de la Salette. Sous ce vocable est invoquée la Vierge Marie, suite à son apparition à deux jeunes bergers dans la montagne d'une humble commune de l'Isère en 1846.
Les statues exposées dans la chapelle relatent cet évènement, validé en 1852 par l'évêque de Grenoble. Sur le mur extérieur
droit, une plaque commémorative rappelle l'origine votive de l'édifice, consécutive à un accident de chemin de fer du 21 septembre 1897 dont fut victime une fidèle du pèlerinage de Notre-Dame de Liesse, Madame Marie BETRY, épouse ROUCOU.
Cet édifice marial, localement important, était honoré chaque année par une procession le jour de l'Assomption, depuis l'église, la dernière ayant eu lieu le 15 août 1975, sous le doyenné de M. le Chanoine Bruneaux.
Dans le terrain bordant la maison de retraite, au pied de l'ancien bastion de la forteresse portant le presbytère, se dresse la chapelle Sainte-Grimonie.
L'actuelle, édifiée en 1854, à la place de la précédente qui tombait en ruine, est due à l'initiative de M. le Doyen HECART. Sa construction fut menée en six semaines, selon les plans de l'architecte J. Ph. REMOND. Sa façade est ornée d'un portique et elle est surmontée d'un élégant clocheton.
Selon la tradition, elle fut implantée, après plusieurs autres qui se sont succédé à travers les siècles, à l'endroit où vécut et fut martyrisée Sainte Grimonie, princesse irlandaise réfugiée en Thiérache vers la fin du IIIe siècle. La première chapelle, construite après la découverte en ce lieu du corps de la Sainte, attira dans son environnement la construction du village initial qui prit le nom picard de La Capelle (la chapelle).
Jusqu'en 1975, une procession solennelle s'y rendait après la messe du dimanche le plus proche du 7 septembre, jour de la fête patronale, marquée depuis 1967 par la Foire aux Fromages. Elle s'y rendait depuis l'église par la RN2 et la partie de la rue Sainte Grimonie annexée ensuite dans les terrains de la maison de retraite, lors de la première extension.
Sous la chapelle se trouve une source, détournée au fil des ans, réputée dans les temps anciens pour soigner les maladies des yeux ; elle était recueillie dans une cuve et distribuée par une pompe jusqu'au début des années 1970. L'eau de cette source bénéficiait d'une notoriété certaine, puisqu'il arrive encore que des pèlerins de passage tentent de se la procurer.
La chapelle du chemin de Parpe à la Haie Maubecque
Sur le côté gauche de la RD 1043 en direction du Nouvion, avant le panneau indiquant « la Haie Maubecque », le chemin menant au domaine de Parpe marque la limite du terroir de La Capelle.
A proximité des trois maisons bordant ce chemin, sur le bas-côté gauche, se trouve un bel oratoire rectangulaire en pierre bleue, dont l'origine semble remonter au 19e siècle. S'il renferme aujourd'hui les statues de Notre Dame de Lourdes et de Sainte Thérése de Lisieux, les inscriptions figurant sur son socle indiquent que l'oratoire était dédié à l'origine à Sainte Grimonie, Notre Dame de Liesse, Saint Hombers et Sainte Elisabeth. Sa construction résulte de l'initiative des familles DUCORNET et SERET. Son état nécessita qu'il soit reconstruit en 1899 par les familles BELLE et DE BODT. A noter que sa pointe en pierre, surmontée d'une croix en métal, rappelle par sa forme le bulbe du clocher de La Capelle.
La chapelle Saint-Antoine de Padoue
Il mourut à Padoue en 1231 et on l'invoque en particulier pour retrouver les choses égarées. Cet oratoire se trouve au-delà de la partie bâtie de la rue du Moulin, sur le côté droit, à l'angle de la voie d'accès à l'ancienne tournerie. Il fut édifié en 1926, à la suite d'un vœu, par la famille THIEFAINE alors propriétaire des lieux.
Construite en brique, constituée d'un socle et d'une niche voutée surmontée d'une croix en fer forgé, cette chapelle est dédiée à Saint Antoine de Padoue, franciscain né à Lisbonne, qui prêcha avec une grande notoriété en France et en Italie du temps de Saint François.
La chapelle St-Roch
Rue de Sommeron
A l'entrée du centre logistique des Etablissements NESPOLI FRANCE, coté route de Sommeron, avant le chemin communal du Champ de Courses, une chapelle de belle taille est dédiée à Saint Roch. En brique, avec un toit en ardoises à deux pentes, elle est dotée d'une porte en fer ouvragée garnie d'une croix et d'une couronne centrales. Sur le fronton en pierre bleue, une inscription en céramique indique le nom du saint honoré en ce lieu.
Une grande croix métallique était autrefois fixée au sommet de la façade, qui fut jusqu'en 1962 encadrée par deux grands tilleuls, détruits à l'époque par une tempête.
Aucune inscription ne permet de déterminer l'origine de cette chapelle, au demeurant fort ancienne. En tout état de cause, St Roch était un pèlerin mendiant qui soigna, les pestiférés. Atteint par la maladie, il se retira dans une forêt, en compagnie d'un petit chien et mourut dans la région de Montpellier en 1337. Il est tout naturellement invoqué contre la peste.
La chapelle St-Gorgon-et-St-Corneille
Cet oratoire en ciment se trouve en bordure de la rue du Trou d'Odin, dans l'angle d'une maison, à gauche vers la route de Buironfosse. Aucune mention ne figure sur l'édifice, à l'exception du nom des saints concernés.
Saint Gorgon ne devait bénéficier que d'une notoriété locale, à l'exemple de nombreux ermites, notamment irlandais, qui évangélisèrent nos régions reculées.
Les informations sur St Corneille sont plus précises. Il était centurion à Césarée de Palestine, nous dit la tradition, lorsqu'il fut baptisé par St Pierre, venu de Jopé, vers 40, ainsi que toute sa famille, à la suite d'une double vision. Il serait devenu ensuite évêque de Césarée.
Un autre St Corneille, pape et martyr, serait mort en 252.
Le calvaire
Le premier monument religieux que l’on rencontre à l’entrée de la Capelle en venant d’Etréaupont est le calvaire dit « du Quartier Rouge », en bordure de la RN2.
Il se trouve sur un terrain en bordure des pistes du champ de courses, que l’on aperçoit au fond.
Dans son Histoire de La Capelle, Pierre Sergent nous dit que son emplacement est connu depuis toujours, et que la première croix dont on se souvient fut remplacée en 1892, puis en 1938, date à laquelle fut ajouté un socle de granit.
Plus près de nous, sous le doyenné de M. le Chanoine Bruneaux, la croix en chêne fut à nouveau renouvelée et le terrain agrandi, des rosiers et des arbustes mis en place. Deux statues sont édifiées à l’entrée du terre-plein, de part et d’autre de la croix, l’une de Saint Christophe pour la protection des voyageurs, l’autre de Saint Georges pour celle des cavaliers. La bénédiction de l’ensemble donna lieu à une procession solennelle le 31 août 1958, au retour de laquelle fut bénie, puis exposée sur la façade du local des Sapeurs-pompiers situé à l’époque rue de l’Armistice, la statue de Sainte Barbe portée depuis lors, chaque année, à l’église pour la célébration de sa fête.